Vous êtes curieux, curieuse ...

Et c’est une qualité que vous avez tout à fait raison de cultiver ! 

Connaissez-vous bien l’élevage bovin français ?

La réponse en quelques chiffres :

L’élevage bovin français est donc loin de la production intensive qu’on décrit à l’autre bout du monde ou chez nos voisins européens. Mais notre système agricole s’est intensifié au cours des 30 dernières années et de nombreuses exploitations choisissent encore de s’agrandir pour répondre aux contraintes de productions qu’on leur impose.

D’autres chiffres sont beaucoup plus alarmants …

En France, un agriculteur se suicide chaque jour.

De nombreux éleveurs font face à :

Des difficultés économiques en raison d’une faible rémunération et d’un surendettement important ;

Des difficultés sociales en raison de la forte charge de travail et de l’isolement ;

Une dévalorisation du métier largement due à des controverses portées par les médias. 

Que pouvez-vous faire ?

La première étape avant d’agir est de comprendre le quotidien des personnes qui nous nourrissent et, comment nous pouvons, ensemble, construire une agriculture durable.

Vous trouverez quelques réponses ci-dessous.

Et si vous êtes vraiment impatient d’agir descendez en bas de page. 

Qu’est ce que l’agriculture durable ?

Selon la FAO : « Pour être durable, l’agriculture doit répondre aux besoins des générations présentes et futures quant aux produits et aux services, tout en garantissant une rentabilité, une santé environnementale et une équité sociale et économique ».

FAO : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture 

L’agriculture durable ne s’intéresse pas qu’à l’environnement mais a aussi une dimension économique et sociale.  Ce sont ces deux derniers piliers sur lesquels nous nous focalisons en priorité. En améliorant d’abord la qualité de vie et la rémunération des éleveurs et éleveuses, ils et elles seront alors disponibles pour transformer leurs pratiques agricoles et les rendre durables. 

Vous avez peut-être aussi entendu le terme agroécologie. Ce terme provient de la contraction d’agronomie (science qui étudie l’agriculture) avec écologie (science qui étudie l’environnement).

L’agroécologie est donc en premier lieu une science qui conçoit les systèmes de production agricole comme des écosystèmes. Comme l’agriculture durable, elle associe l’humain et la nature et recherche leur symbiose. Ces termes sont donc souvent employés comme synonymes.

 

Contrairement à l’agriculture biologique, l’agriculture durable ou l’agroécologie ne sont pas des labels et n’ont pas de cahier des charges. Chaque éleveur est libre de concevoir et d’adapter ses pratiques en fonction des spécificités de son exploitation et de son territoire. 

Qu’est ce que l’agriculture bienveillante ?

C’est notre vision de l’agriculture durable, une agriculture qui se préoccupe d’abord de ses acteurs et fait le bonheur des éleveurs et des consommateurs dans le respect des animaux tout en préservant l’environnement.

Quelles sont les missions du vétérinaire rural ?

« En protégeant la santé et le bien-être animal, les vétérinaires contribuent à améliorer la santé humaine ainsi que la sécurité sanitaire des aliments et la sécurité alimentaire ». OIE

OIE : Organisation mondiale de la santé animale

Informations et image issues du site de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE)

La mission la plus connue du vétérinaire consiste à prodiguer des soins aux animaux mais c’est loin d’être la seule. Le vétérinaire est un acteur majeur de la santé publique.

En effet, humains et animaux partagent les mêmes agents pathogènes.

On estime aujourd’hui que :

En plus des agents pathogènes nous partageons également la même pharmacopée (c.a.d. les médicaments). Le mésusage des antibiotiques peut conduire à l’apparition de bactéries résistantes qui compromettent à la fois la santé humaine et animale. Comme les médecins, les vétérinaires doivent donc s’assurer de leur bonne utilisation pour préserver leur efficacité.

Pourquoi associer éleveurs et vétérinaires ?

Aujourd’hui les éleveurs ont appris à soigner eux-mêmes et font moins appel aux vétérinaires ruraux dont le nombre diminue dangereusement ce qui pourraient compromettre leur mission de santé publique.

Nous pensons que les vétérinaires sont les partenaires idéaux pour accompagner les éleveurs dans la transformation de leurs pratiques.

La démédicalisation est une demande fréquente des éleveurs mais aussi des consommateurs et de l’État via le plan ECOANTIBIO (réduction de l’utilisation des antibiotiques).

Cette démédicalisation ne peut se faire sans amélioration de la santé du troupeau. En effet, il nous est inconcevable de laisser des animaux malades sous prétexte de vouloir diminuer l’utilisation des traitements allopathiques. En cas de maladie, les traitements et donc le vétérinaire sont les garants du bien-être animal.

De nombreux facteurs comme l’alimentation, le logement ou la conduite d’élevage jouent sur l’apparition de maladies. La maitrise de ces facteurs de risque est donc indispensable. Le vétérinaire a une vision globale de la santé animale ; il connait ces facteurs de risque et peut aider l’éleveur à les corriger.

C’est pourquoi nous formons les vétérinaires à créer de nouveau partenariats avec leurs éleveurs. En mutualisant leurs connaissances, ils ont toutes les ressources pour co-construire une agriculture pérenne.

 

Quelques pistes pour agir ?

Aller à la rencontre des éleveurs qui ouvrent les portes de leur ferme

Faire vos courses dans des magasins de producteurs, directement à la ferme, sur les marchés, etc.

Continuer à vous renseigner sur l’agriculture durable

Partager vos connaissances pour que chacun participe à l’agriculture de demain

  • 60 % des maladies humaines sont zoonotiques c’est-à-dire transmissibles de l’homme à l’animal et vice versa,
  • 75 % des agents infectieux des maladies humaine émergentes sont d’origine animale,
  • 3 nouvelles maladies humaines apparaissent chaque année dont 3 sont d’origine animale.